Quid Sit Lumen par Marsile Ficin ont été vendues pour EUR 6,20 chaque exemplaire. Le livre publié par Allia. Il contient 62 pages et classé dans le genre Sciences humaines. Ce livre a une bonne réponse du lecteur, il a la cote 4.6 des lecteurs 455. Inscrivez-vous maintenant pour accéder à des milliers de livres disponibles pour téléchargement gratuit. L'inscription était gratuite.
Description du livre Quid Sit Lumen : lumière, rire du ciel - 10 internautes sur 10 ont trouvé ce commentaire utile.lumière, rire du ciel
Par Gilles-Daniel PERCET
Ce splendide, renversant petit opuscule ne quittera plus votre poche. Du grand néo-platonicien Ficin, qui domina les esprits de la Renaissance jusqu'aux premiers oukazes de la rationalité deux siècles plus tard, c'est la première ébauche - mais sans doute plus belle d'être plus laconique - de son traité De Lumine (que l'on retrouvera par ailleurs dans la réédition intitulée Métaphysique de la lumière, traduction Reynaud et Galland, préface Armogathe, éditeur L'Act Mem, collection La Bibiothèque Volante , ISBN-10: 2355130221, ISBN-13: 978-2355130229).Traité donc de la lumière, bien entendu, dans son acception à la fois métaphorique (l'entendement, la connaissance) et métaphysique (Dieu) : en somme, ce que le divin conçoit lumineux nous permet de l'énoncer clairement. Mais qui - jusque dans cette dialectique de la transparence et du diaphane, rappelant celle de l'espace et de la chose chez le poète Jean Tortel : "cette transparence qui m'en sépare et m'y conduit"... - sonne aussi incroyablement moderne dans une optique (sans jeu de mot, et tant pis aussi pour l'éventuel contresens, ou anachronie) simplement physique, expérimental, sensuel. Voire, disons-le franchement, poétique (dans le sens d'une poétique du regard et de la sensation).Fascinant opuscule, donc, grâce aussi à une traduction (du latin) parfaite dans son élégance et sa fermeté, et à une postface de Bertrand Schefer quasiment aussi passionnante que le texte d'auteur, c'est dire. Mais écoutez par exemple aussi notre génial Marsile dont le limpide et dense énoncé oùaucun terme ne pèse en trop, comme aurait dit Francis Ponge, semble vibrer éternellement et trembler de certitude :"La lumière est une émanation en quelque sorte spirituelle, soudaine et très étendue des corps dont elle n'altère pas la nature. Elle est émanation d'une lumière brillante pour les corps diaphanes, c'est-à -dire transparents, émanation de la couleur pour les corps qui lui font obstacle, et enfin, pour tous les corps, émanation de la quantité, de la figure et du mouvement. Rassemble en un seul tous les genres de couleurs : que sera cet assemblage, sinon une lumière de toutes les couleurs, ou bien une lumière faite dans la matière la plus solide et la plus obscure de la terre, et dès lors opaque? Sépare-la de la terre qui y est mêlée : que restera-t-il, sinon une qualité, ou plus précisément la clarté et l'acte de la transparence comme la couleur est l'acte de l'opacité? En effet, la couleur est une lumière opaque et la lumière une couleur claire, ou plutà´t une sorte de fleur et d'éclat du corps transparent et des couleurs qui, pour ainsi dire d'une seule couleur en acte, est de toutes les couleurs en puissance."Et encore :"Comment se fait-il que rien ne soit plus obscur que la lumière, quand il n'y a pourtant rien de plus clair, puisqu'elle élucide et fait connaître clairement toutes choses?"Et encore :"Comme si la lumière visible, qui est la source des couleurs et des choses visibles, portait ses regards sur elle-même comme sur une lumière de toutes les couleurs, et voyait en elle toutes les couleurs et toutes les choses sensibles."Et encore ceci :"La lumière est donc en quelque sorte plus spirituelle que corporelle, parce qu'elle se propage partout sans temporalité, parce qu'elle remplit les corps transparents sans les heurter et parce qu'elle se répand sur les corps grossiers sans se souiller. En outre, elle s'offre d'autant plus facilement aux corps qu'ils sont plus éloignés de la pesanteur corporelle."Marsile Ficin - de même que Dante voyait dans le ciel étoilé le rire de l'univers - nous présente splendidement la lumière comme "le rire du ciel". Mais ses préoccupations étrangement nous renvoient une fois encore au plus vif de la poétique moderne. Par exemple :Se profileUne chose ou l'autreA sa placePersiste dansOccupe le terrain(Sans échappée oblique, apparemment)Clin selon clinA l'intérieurOu bien c'est la lumière.Ou encore :La transluciditéRésulte exulteEt se désireFlamme sur flammeOu non voilà la question.Ou encore :N'a pas de sensPuisqu'elle baigneParfois remuée à peinePar le souffle et le sonTourbillonnant au coeur du videOu germent les corps concrets.Ou encore :La tache aveugleLumière noire sans objetComme immobile on bougeEn décalant le cercleEncre corpsNe durent que nos yeux.Ou encore :ViolenceDu regardA trop vouloir fixerMais ne pénétrant pasBrà»le tout et lui-mêmeAveugleDe trop voir.Ou encore :Claire voyanceOu non s'aveugleAu centre et nul espaceOùs'ancrer le décorLes retourne décentreLes corps figure encoreLa même boule de cristal.Ou encore :Traverse et transfigureUn peu de noir suffitPour le précipité.Ou encore :CirconvenuL'obstacleOn le contourneDense l'opacifieBrà»leAu négatif.Mais encore :Jamais soleilN'aura vu l'ombreCe que je porteEtant d'iciLà se dérobeImplose.Mais encore :Près de la terre une épaisseurCourbe légèrementOn y repose un peuPour relancer le bondQui porterait à se dissoudreDans la clarté.Mais encore :Etrange ici s'étrangleD'un seul coup d'aileHélice sablierC'est le soleilSouffleur de verreVerse ses traits ses orsDans la caverne se renverse.Mais encore :Des corps il retourneEt tire au clairCe qui serait donc luiLumière humeur vitréeSous la paupière bleueL'espace un oeilA travers moi regardeEt dont aveugle un point me luit.Mais encore :A la limiteJe vois la lumièreJusqu'oùpour autant queJe vois cela aussiQui me désigneA la réflexionJ'en suis pénétré.Et bref :A coup sà»r d'oeilOeuvrant cent fois ouvertSur le motifAu centre rien à voirQu'environnent les lignesQue l'on poursuitDéplacent leur desseinDessinent les yeux la trame.Et résumons naturellement : ceci - l'auteur tenait à la précision - n'étant surtout pas de la "poésie". Quid Sit Lumen a été écrit par Marsile Ficin qui connu comme un auteur et ont écrit beaucoup de livres intéressants avec une grande narration. Quid Sit Lumen a été l'un des livres de populer sur 2016. Il contient 62 pages et disponible sur format . Ce livre a été très surpris en raison de sa note rating et a obtenu environ avis des utilisateurs. Donc, après avoir terminé la lecture de ce livre, je recommande aux lecteurs de ne pas sous-estimer ce grand livre. Vous devez prendre Quid Sit Lumen que votre liste de lecture ou vous serez regretter parce que vous ne l'avez pas lu encore dans votre vie.
Par Gilles-Daniel PERCET
Ce splendide, renversant petit opuscule ne quittera plus votre poche. Du grand néo-platonicien Ficin, qui domina les esprits de la Renaissance jusqu'aux premiers oukazes de la rationalité deux siècles plus tard, c'est la première ébauche - mais sans doute plus belle d'être plus laconique - de son traité De Lumine (que l'on retrouvera par ailleurs dans la réédition intitulée Métaphysique de la lumière, traduction Reynaud et Galland, préface Armogathe, éditeur L'Act Mem, collection La Bibiothèque Volante , ISBN-10: 2355130221, ISBN-13: 978-2355130229).Traité donc de la lumière, bien entendu, dans son acception à la fois métaphorique (l'entendement, la connaissance) et métaphysique (Dieu) : en somme, ce que le divin conçoit lumineux nous permet de l'énoncer clairement. Mais qui - jusque dans cette dialectique de la transparence et du diaphane, rappelant celle de l'espace et de la chose chez le poète Jean Tortel : "cette transparence qui m'en sépare et m'y conduit"... - sonne aussi incroyablement moderne dans une optique (sans jeu de mot, et tant pis aussi pour l'éventuel contresens, ou anachronie) simplement physique, expérimental, sensuel. Voire, disons-le franchement, poétique (dans le sens d'une poétique du regard et de la sensation).Fascinant opuscule, donc, grâce aussi à une traduction (du latin) parfaite dans son élégance et sa fermeté, et à une postface de Bertrand Schefer quasiment aussi passionnante que le texte d'auteur, c'est dire. Mais écoutez par exemple aussi notre génial Marsile dont le limpide et dense énoncé oùaucun terme ne pèse en trop, comme aurait dit Francis Ponge, semble vibrer éternellement et trembler de certitude :"La lumière est une émanation en quelque sorte spirituelle, soudaine et très étendue des corps dont elle n'altère pas la nature. Elle est émanation d'une lumière brillante pour les corps diaphanes, c'est-à -dire transparents, émanation de la couleur pour les corps qui lui font obstacle, et enfin, pour tous les corps, émanation de la quantité, de la figure et du mouvement. Rassemble en un seul tous les genres de couleurs : que sera cet assemblage, sinon une lumière de toutes les couleurs, ou bien une lumière faite dans la matière la plus solide et la plus obscure de la terre, et dès lors opaque? Sépare-la de la terre qui y est mêlée : que restera-t-il, sinon une qualité, ou plus précisément la clarté et l'acte de la transparence comme la couleur est l'acte de l'opacité? En effet, la couleur est une lumière opaque et la lumière une couleur claire, ou plutà´t une sorte de fleur et d'éclat du corps transparent et des couleurs qui, pour ainsi dire d'une seule couleur en acte, est de toutes les couleurs en puissance."Et encore :"Comment se fait-il que rien ne soit plus obscur que la lumière, quand il n'y a pourtant rien de plus clair, puisqu'elle élucide et fait connaître clairement toutes choses?"Et encore :"Comme si la lumière visible, qui est la source des couleurs et des choses visibles, portait ses regards sur elle-même comme sur une lumière de toutes les couleurs, et voyait en elle toutes les couleurs et toutes les choses sensibles."Et encore ceci :"La lumière est donc en quelque sorte plus spirituelle que corporelle, parce qu'elle se propage partout sans temporalité, parce qu'elle remplit les corps transparents sans les heurter et parce qu'elle se répand sur les corps grossiers sans se souiller. En outre, elle s'offre d'autant plus facilement aux corps qu'ils sont plus éloignés de la pesanteur corporelle."Marsile Ficin - de même que Dante voyait dans le ciel étoilé le rire de l'univers - nous présente splendidement la lumière comme "le rire du ciel". Mais ses préoccupations étrangement nous renvoient une fois encore au plus vif de la poétique moderne. Par exemple :Se profileUne chose ou l'autreA sa placePersiste dansOccupe le terrain(Sans échappée oblique, apparemment)Clin selon clinA l'intérieurOu bien c'est la lumière.Ou encore :La transluciditéRésulte exulteEt se désireFlamme sur flammeOu non voilà la question.Ou encore :N'a pas de sensPuisqu'elle baigneParfois remuée à peinePar le souffle et le sonTourbillonnant au coeur du videOu germent les corps concrets.Ou encore :La tache aveugleLumière noire sans objetComme immobile on bougeEn décalant le cercleEncre corpsNe durent que nos yeux.Ou encore :ViolenceDu regardA trop vouloir fixerMais ne pénétrant pasBrà»le tout et lui-mêmeAveugleDe trop voir.Ou encore :Claire voyanceOu non s'aveugleAu centre et nul espaceOùs'ancrer le décorLes retourne décentreLes corps figure encoreLa même boule de cristal.Ou encore :Traverse et transfigureUn peu de noir suffitPour le précipité.Ou encore :CirconvenuL'obstacleOn le contourneDense l'opacifieBrà»leAu négatif.Mais encore :Jamais soleilN'aura vu l'ombreCe que je porteEtant d'iciLà se dérobeImplose.Mais encore :Près de la terre une épaisseurCourbe légèrementOn y repose un peuPour relancer le bondQui porterait à se dissoudreDans la clarté.Mais encore :Etrange ici s'étrangleD'un seul coup d'aileHélice sablierC'est le soleilSouffleur de verreVerse ses traits ses orsDans la caverne se renverse.Mais encore :Des corps il retourneEt tire au clairCe qui serait donc luiLumière humeur vitréeSous la paupière bleueL'espace un oeilA travers moi regardeEt dont aveugle un point me luit.Mais encore :A la limiteJe vois la lumièreJusqu'oùpour autant queJe vois cela aussiQui me désigneA la réflexionJ'en suis pénétré.Et bref :A coup sà»r d'oeilOeuvrant cent fois ouvertSur le motifAu centre rien à voirQu'environnent les lignesQue l'on poursuitDéplacent leur desseinDessinent les yeux la trame.Et résumons naturellement : ceci - l'auteur tenait à la précision - n'étant surtout pas de la "poésie". Quid Sit Lumen a été écrit par Marsile Ficin qui connu comme un auteur et ont écrit beaucoup de livres intéressants avec une grande narration. Quid Sit Lumen a été l'un des livres de populer sur 2016. Il contient 62 pages et disponible sur format . Ce livre a été très surpris en raison de sa note rating et a obtenu environ avis des utilisateurs. Donc, après avoir terminé la lecture de ce livre, je recommande aux lecteurs de ne pas sous-estimer ce grand livre. Vous devez prendre Quid Sit Lumen que votre liste de lecture ou vous serez regretter parce que vous ne l'avez pas lu encore dans votre vie.
Détails sur le Quid Sit Lumen - Si vous avez décidé de trouver ou lire ce livre, ci-dessous sont des informations sur le détail de Quid Sit Lumen pour votre référence : Quid Sit Lumen a été écrit par Marsile Ficin qui connu comme un auteur et ont écrit beaucoup de livres intéressants avec une grande narration. Quid Sit Lumen a été l'un des livres de populer Cette année. Il contient 62 pages et disponible sur format E-Book, Hardcover. Ce livre a été très surpris en raison de sa note 4.6 et a obtenu environ 455 avis des utilisateurs. Donc, après avoir terminé la lecture de ce livre, je recommande aux lecteurs de ne pas sous-estimer ce grand livre. Vous devez prendre Quid Sit Lumen que votre liste de lecture ou vous serez regretter parce que vous ne l'avez pas lu encore dans votre vie. Voici l'identifiant du livre que vous pouvez utiliser pour rechercher ce livre sur le marché ou un autre vendeur de livres, isbn: 2911188748, ean: 9782911188749 ou asin: 2911188748.
Le Titre Du Livre : Quid Sit Lumen
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